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Pourquoi  La FHMB ?

"Notre mission est de fournir des opportunités éducatives aux jeunes filles et garçons pour qu'ils excellent dans la vie grâce au basket-ball,  tout en favorisant l'inclusion"

J'ai commencé à jouer au basket-ball à l'âge de 9 ans. Ma maman pratiquait ce sport, tandis que mon père, également sportif, jouait au football. Avoir de tels parents fut pour moi une chance et un privilège, car ils ont toujours mis l'accent sur ma pratique sportive, tout en priorisant mon éducation académique. J'ai pratiqué le basket au Mali pendant 10 ans, puis durant huit mois au Sénégal.

 

Après cela, j'ai eu une bourse d'études pour aller à l'université d'Old Dominion en Virginie, aux États-Unis d'Amérique. Une fois mes diplômes universitaires obtenus (4 ans après) je fus recrutée par l'équipe des Sacramento Monarchs dans la ligue professionnelle américaine connue sous le nom de la WNBA (Women National Basketball Association). Durant mes 16 saisons de carrière professionnelle, j'ai joué pendant 9 ans dans des clubs professionnels Européens et Américains, en combinant la saison européenne et américaine.

Mon expérience personnelle m'a convaincue qu'il est possible d'allier éducation sportive et scolaire, puis universitaire. Tout individu peut exceller dans ces deux domaines s'il dispose de structures adaptées et si l'on croit en lui. Ce fut mon cas, mes parents m'ont donné cette confiance, et ces possibilités.

 

Je souhaite vivement changer les choses en ce sens et rendre un peu de ce qui m'a été donné. Mon expérience comme élève en sport-études fut un succès parce que, dès mon plus jeune âge, mes parents m'ont donné le goût de l'effort et du travail bien fait, ce qui m'a permis d'être performante tant en sport qu'à l'école. Beaucoup d'enfants n'ont pas cette chance.

 

En Afrique en général, et au Mali en particulier, beaucoup d'enfants n'ont pas ou ont peu accès à l'école. Avec une population de plus de 18 millions d'habitants, dont 47,3 % ont moins de 15 ans, le taux d'alphabétisation est encore trop faible.

Notre objectif est d'utiliser le sport comme catalyseur pour améliorer ce pourcentage. Malgré le talent de nos athlètes, beaucoup n'atteignent pas leurs potentiels par manque d'accès à une éducation scolaire. Beaucoup arrêtent d'aller à l'école. Au Mali, il y a peu de corrélation entre l'éducation et le sport.

 

Durant mon étape universitaire à Old Dominion, nous organisions beaucoup de camps de basket avec les athlètes de "Special Olympics". En 2013, J'ai renoué les liens avec SO, afin de réactiver le programme au Mali. Au Mali, nous avons beaucoup de personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont malheureusement pour la plupart délaissées. Etant aux Etats Unis à travers Special Olympics, j'ai compris que la vie de ces personnes peut changer à travers la pratique de sports. Je veux faire partie de ce changement, d'où la création de "Special Olympics Mali" que je préside avec grand honneur.

Un grand merci à Eunice Kennedy Shriver, fondatrice du mouvement Special Olympics, qui a donné une voix et pavé le chemin pour l'intégration de toutes ces personnes ayant une déficience intellectuelle, qui ne sont autres que nos frères, soeurs, tantes, oncles, mères, pères, etc… Ces personnes font partie de nous et ainsi méritent d'être traitées avec respect et amour. Je vous lance le défi de prendre le temps de les connaître et vous serez grandement surpris car elles vous apprendront des choses sur la vie.

Le sport est un atout immense qui peut changer des vies, construire des communautés, réaliser des réves, donner de l'espoir, encourager, et aussi rendre un peu de ce qu'on a reçu. Donner l'accès à l'éducation aux générations futures, aidera les jeunes sportifs à se developper mentalement ainsi que physiquement.

Hamchetou Maïga-Ba

  Chef de la direction

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